Pour vous présenter Gran Turismo 4 dans toute sa splendeur, un test classique ne pouvait suffire. j ai donc décidé de vous offrir un dossier spécial de 5 pages pour mieux vous expliquer pourquoi et comment ce nouveau volet de la série s’impose comme la meilleure simulation de conduite automobile sur PS2.
Si vous souffrez d’amnésie, que vous vous réveillez d’un sommeil long de plus de sept ans, que vous venez d’être libéré par des extra-terrestres vous ayant enlevé il y a quelques siècles ou, plus simplement, que vous débutez dans l’univers PlayStation, il est sans doute utile d’expliquer ce qu’est la série Gran Turismo créée par Polyphony Digital afin que vous compreniez mieux l’enthousiasme entourant la sortie de chaque nouvel opus.
L’ère PlayStation Née sur la première PlayStation, la série Gran Turismo fut immédiatement qualifiée de simulation automobile la plus aboutie toutes plates-formes confondues lors de la sortie du premier volet en mai 1998. Avec plus de 140 voitures, principalement japonaises, et dix circuits, le contenu était l’un des plus riches pour l’époque. En outre, la division du jeu en un mode Arcade accessible et un mode GT très prenant offrait une durée de vie difficilement envisageable pour un jeu de ce type. Mais le point le plus fort et celui qui a réellement séduit de nombreux joueurs du monde entier était sans conteste le pilotage : d’un réalisme sans précédent, Gran Turismo parvenait à créer des sensations de conduite très distinctes d’un véhicule à l’autre, selon leur motorisation, leur poids et les divers accessoires ajoutés.
Alors qu’il semblait difficile d’améliorer le concept, le créateur du jeu Yamauchi Kazunori travailla d’arrache-pied avec son équipe pour sortir le 30 novembre 1999 (au Japon) son deuxième bébé, toujours sur PlayStation : avec un gameplay amélioré, un mode GT revu et corrigé pour le rendre plus attrayant, plus de 600 voitures disponibles, et 32 circuits (dont 9 de rallye !), Gran Turismo 2 n’eut aucun mal à ravir la première place de son illustre aîné dans la catégorie des simulations automobiles. Au moment où tout le monde s’extasiait sur la cinématique d’introduction du jeu, une rumeur commença à se répandre selon laquelle celle-ci aurait été réalisée sur un prototype du volet suivant destiné à la PlayStation 2 et intitulé à l’époque Gran Turismo 2000.
gran Turismo next-genIl fut rapidement acquis que ce volet prévu pour la nouvelle console de Sony ne pourrait être terminé durant l’année 2000. Après un changement de nom approprié et de multiples retards, Gran Turismo 3 A-Spec vit finalement le jour le 28 avril 2001 (au Japon). Si le nombre de circuits proposés par ce nouvel opus était une fois de plus en hausse avec ses trente-six pistes, le nombre de voitures était lui retombé à un modeste 160, la raison de cette diminution étant le temps nécessaire à leur modélisation, bien plus détaillée que dans les précédents opus. Bénéficiant désormais des boutons analogiques de la DualShock2, Gran Turismo 3 parvenait à offrir un pilotage encore plus fin qui, couplé à quelques nouveautés telles qu’un circuit sur sol mouillé ou un mode rallye entièrement revu, en faisait une fois de plus l’ultime simulation automobile sur consoles.
Quelques mois à peine après la sortie de GT3, Yamauchi Kazunori annonçait à un magazine japonais qu’il travaillait déjà sur le volet suivant. Selon lui Gran Turismo 4 se démarquerait de ses prédécesseurs au niveau du gameplay, avec notamment l’inclusion d’un mode online permettant aux pilotes virtuels du monde entier de s’affronter via internet. Dans la même interview, il prévoyait la sortie du titre pour la fin de l’année 2002…
Les années suivantes prouvèrent à ceux qui en doutaient encore que le développement d’un jeu vidéo n’est pas une science exacte : après de multiples reports et pour donner un avant-goût de GT4 aux fans impatients, Polyphony Digital décida de sortir en décembre 2003 (au Japon) une version light du jeu baptisée GT4 Prologue. Simple opération commerciale pour certains, véritable évènement pour d’autres, cet opus que nous plaçons en marge de la série principale aura au moins eu le mérite de montrer quelques-unes des améliorations prévues pour le véritable Gran Turismo 4 notamment dans le domaine du pilotage et des graphismes.
Alors que l’attente des joueurs japonais s’est terminée le 28 décembre dernier et que celle des joueurs américains connut son terme le 22 février, les joueurs européens auront eu, comme à l’accoutumée, à patienter quelques jours de plus afin de pouvoir goûter à la version PAL de Gran Turismo 4. Croyez-nous, cette attente en valait la peine !